H5N1 Les entreprises françaises doivent se préparer à une pandémie
Le gouvernement recommande aux entreprises de toutes tailles de se préparer à une pandémie de grippe aviaire afin d'assurer la continuité de l'activité économique, ont indiqué vendredi plusieurs hauts responsables.
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Une fiche de recommandations en ce sens, obligatoires pour les services publics mais indicatives pour le secteur privé, a été adjointe au plan gouvernemental "pandémie grippale", a indiqué devant la presse le délégué interministériel à la lutte contre la grippe aviaire, Didier Houssin. Selon des projections de l'Organisation mondiale de la Santé, il faut tabler sur un taux moyen d'absentéisme de 25 % pendant la vague pandémique de 8 à 12 semaines, et de 40 % sur les deux semaines de pointe. Cette estimation tient compte des seules absences pour maladie et non de celles des personnes restant au chevet des malades, des éventuelles mises en quarantaine, des gardes d'enfants dont les crèches et écoles seront fermées, etc...
En cas de pandémie limitée, l'objectif d'une préparation des entreprises est d'assurer un fonctionnement "le plus proche possible des conditions normales", a expliqué de son côté Emmanuel Sartorius, haut fonctionnaire de Défense auprès du ministère de l'Economie. Si la pandémie fait de nombreuses victimes, "la priorité de sauvegarde des vies humaines imposera probablement une interruption temporaire des activités non essentielles", a-t-il ajouté. Il revient aux 2,5 millions d'entreprises françaises, des multinationales aux toutes petites entités, d'anticiper de telles ruptures en distinguant "les missions devant être maintenues en toutes circonstances", avec des moyens humains, matériels et financiers impartis, de celles qui pourront être mises en attente.
Les entreprises devront par ailleurs prendre les mesures nécessaires pour assurer la protection de leur personnel (gestion de la climatisation, des déchets, mise à disposition de masques respiratoires, information) et tenir compte des risques présentés par l'utilisation des transports publics. Dans celles qui l'auront fait, les employés ne disposeront que d'un "droit de retrait limité", a précisé M. Sartorius. Les salariés peuvent invoquer ce droit pour ne pas se rendre à leur travail en cas de danger grave et imminent pour leur vie ou leur santé.
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